La recherche intense et la communication avec les jeunes qui désiraient entrer dans la mission au temps de fondation 1955-1964 a poussé le fondateur à approfondir ses réflexions et ses certitudes pour les partager au fur et à mesure. Elles se retrouvent encore dans les archives des uns et des autres. Ensuite il les a ramassé et a décidé de les publier dans un livre adressé à tous.
Ce livre, comme il dit dans l’avant-propos, a pour but de "planter quelques jalons indéracinables sur l’itinéraire des apôtres d’aujourd’hui".
“Annoncer le message du Sauveur, tous sont appelés à participer... Cet envoi au monde de tout chrétien est l’une des grandeurs de notre époque. Et voici que certains hommes se proposent pour en faire le but unique, la joie et le tourment de leur vie : « Me voici, envoie-moi » (Is. 6, 8). A ces derniers ce livre s’adresse davantage, mais à tous il voudrait rappeler la grandeur de cette réalité et aider à établir la Mission à l’altitude voulue qui est surnaturelle. »
...
" Les
pages qui suivent portent cependant et forcément la marque du
contexte où elles sont nées : le rôle et la place de l’équipe, par
exemple, le choix de telle option pourront déconcerter certains. Le
lecteur voudra bien considérer que ces indications sont données
comme des exemples et des illustrations pratiques, non comme des
modèles exemplaires."
...
Sur le mot "apôtre" :
"Pour
saint Paul, ce mot s’appliquait d’abord, et pleinement, à «
l’apôtre et grand prêtre de notre profession de foi, Jésus »
(Héb. 3, 1), car Jésus est par excellence « l’Envoyé du Père »,
« celui qui le manifeste » (Jn 3, 17, 34). En lui seul l’apostolat
prend sa source. Ce Christ par un extraordinaire amour envoie à son
tour les Douze « comme » son Père l’a envoyé. Ils sont les
messagers par excellence, les Apôtres. Pour
l’éternité, dit l’Apocalypse, le rempart de la Jérusalem « repoe
sur douze assises portant chacune le nom des douze Apôtres de
l’Agneau » (Ap. 21, 14). Paul, l’avorton, le persécuteur, ne leur
cède en rien. Lui aussi, dans sa chair, a vu le Christ ressuscité
et a reçu de lui mission d’être son témoin. A
la mort du dernier Apôtre un privilège incommunicable s’éteint :
la Révélation dont ils étaient l’instrument personnel est achevée.
« O Timothée, garde le dépôt, écrit saint Paul, évite les
discours creux et impies et les objections d’une pseudo-science » (1
Tm. 6, 20). Rien ne pourra plus être ajouté, mais ce trésor, la
perle entre toutes précieuse de l’humanité, devra être transmis,
communiqué, explicité et, à chaque génération, vécu en Église
: Timothée, Tite et, jusqu’à la fin de notre terre, nos évêques
ont reçu du Seigneur cette charge, apôtres successeurs des Apôtres."
...
Le commentaire de Jacques à ce livre
Pendant le dialogue avec Dominique Xardel, frère de Paul, et conservé dans le livre " Le bonheur d’être homme" Ed. Centurion 1988, page 136
" Comme
s’il voyait l’invisible » était le compte-rendu de mes dialogues
avec les équipes de la MOPP. Le fruit de mes expériences, de mes
échecs. Quand je dis par exemple qu’il faut prier à tout prix,
c’est que je ne priais pas assez. Quand j’ai vécu seul au
quartier Peyssonel, j’ai expérimenté la nécessité de l’équipe ! "
Documents
1964 Comme s’il voyait l’invisible
Restituer au mot apôtre sa richesse et sa grandeur